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Octobre rose : le cancer du sein ne doit plus être considéré comme une mutilation obligatoire !

 

Presque complètement rose ! Pour les 50000 femmes environ victimes d'un cancer du sein chaque année, les nouvelles ne sont pas totalement rassurantes, mais au moins assiste-t-on à une sorte de désescalade des nécessités d'une chirurgie mutilante.

En effet un grand nombre de patientes diagnostiquées suffisamment tôt, pour échapper à la mutilation complète qui était la règle autrefois :

La mastectomie totale régnait en maître avec ablation du muscle grand pectoral et curage ganglionnaire étendu, associée à une radiothérapie qui parfois entraînait un épouvantable placard de radiodermite, source de lymphœdème et de dystrophie nerveuse du plexus brachial.

Aujourd'hui la situation a bien changé :

1) les mastectomies partielles avec conservation de la plaque aréolo mamelonnaire sont privilégiés par les chirurgiens cancérologues devant des formes de cancer débutant ou peu invasives.

2) les oncoplasties associent dans le même temps opératoire l'ablation de la zone tumorale, et une chirurgie plastique du sein dérivée de la plastie mammaire esthétique.

3) le sein sain controlatéral peut être symétrisé dans le même temps opératoire.

4) toutes les patientes se présentant pour une ablation totale ou partielle du sein se voient proposer une reconstruction immédiate si elles le souhaitent.

5) la radiothérapie postopératoire ou préopératoire a été diminuée aussi bien en fréquence qu'en intensité d'irradiation.

6) le cancérologue dispose enfin d'un grand choix de molécules remarquablement actives, qui peuvent être combinées pour lutter contre la propagation des cellules tumorales, et même pour agir dans certains cas de métastase.

7) les techniques de reconstruction immédiate ou secondaire sont extrêmement variables selon les équipes ; les chirurgiens hospitalier privilégient la technique des lambeaux autologues transférés par microchirurgie, avec un taux de succès d'environ 90 %- mais la nécessité de nombreuses retouches.

Les chirurgiens libéraux ou exerçant dans des centres moins performants privilégient les reconstructions à base d'implants mammaires en silicone, dans la fiabilité est maintenant bien contrôlée.

D'autres collègues dont moi-même associons presque systématiquement des lipofillings autologues dont la réalisation est plus simple pour la patiente et qui permettent de résoudre des problèmes de symétrie, ou de traitement des placards radiodermitiques. Dans certains cas il est même possible de refaire complètement un volume de sein d'environ 500 cm cube en faisant deux ou trois lipofilling à la suite, répétés tous les 4 mois, ce qui permet de se passer complètement d'un implant mammaire silicone- mais oblige à trouver des sites donneurs sur la patiente elle-même.

Pour autant, tout n'est pas encore forcément rose surtout pour les patientes des années 1980-2020 qui ont survécu et qui présentent un certain nombre de séquelles qui alourdissent considérablement la qualité de leur vie quotidienne.

Ainsi, le sourire peut-il assez rapidement revenir chez une patiente terrifiée après l'annonce d'un cancer du sein : Encadrée par une équipe compétente et dédiée , tout se passe bien chez une patiente motivée; il n'en reste pas moins que l'assistance psychologique et un parcours thérapeutique clair demeurent assez difficiles à tracer et à établir, tant le devenir de chaque forme de cancer du sein peut être déroutant, déjouant tous les pronostics.

Ces éléments mettent donc en valeur le principe d'une détection précoce ;

Tous les efforts pour que les patientes par AUTO palpation découvrent une petite tumeur suspecte ne portent pas encore les fruits qu'ils devraient. C'est le rôle des médecins de famille, des gynécologues, et des radiologues d'être plus à même de faire ce dépistage au cours de leurs consultations, ce qui impose évidemment une palpation des patients qui peut poser des problèmes moraux, mais qui ne sont pas si intrusifs que cela, après qu'une explication ait été fournie pour valider les examens concernés.

Personnellement, suivant beaucoup de patientes qui ont été victimes d'un cancer du sein, et que j'ai été amené à reconstruire, (y compris la reconstruction totale de l'aréole et du mamelon par des greffes composées plutôt que par des tatouages), je continue de privilégier les reconstructions secondaires, après un certain temps de digestion psychologique de l'annonce du cancer et de la réalisation de son ablation.

Ma méthode préférée est l'utilisation d'un implant mammaire silicone associé à du lipofilling on volume nécessaire pour que le résultat soit hautement satisfaisant.

sur le plan esthétique, au besoin en améliorant les deux seins conjointement.

Le cancer du sein ne doit plus être considéré comme une punition pour la patiente, mais comme un moyen de guérir un cancer redoutable, tout en produisant un changement positif de la silhouette, ce qui contribue au bien-être psychologique qui influe évidemment et positivement sur l'évolution de la maladie cancéreuse.