Chirurgie Esthetique 75006

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L’existence de vagues post-opératoires est l’un des événements négatifs de plus en plus fréquent : en effet, les prothèses remplies à 80 où 90 % peuvent donner lieu (du fait d’absence de coque et de pression sur la face antérieure de la prothèse) à l’apparition de vagues sous cutanées liées au gel migrateur qui n’est plus du tout entouré d’une coque enferrant le corps étranger.

 

Dans ces conditions, dès que la patiente se penche ou met les épaules en avant, apparaissent des vagues extrêmement disgracieuses et même complexantes.

 

Il n’y a pas d’autre alternative dans ces cas que de changer les prothèses pour mettre en place des prothèses remplies à 98 ou 100 % afin d’obtenir un sein un peu plus ferme certes au toucher, mais qui, néanmoins, ne présente plus ce caractère de vagues.

 

Une deuxième solution serait la mise en place de ces prothèses en position rétro musculaire, avec les inconvénients bien connus de ces implantations qui tardent à devenir très naturelles, même si l’on rompt les insertions basses du muscle pectoral.

 

3 – les retouches à long terme peuvent provenir de plusieurs causes :

 

a) Lorsque nous mettions les prothèses en position rétro-musculaire, il nous apparaît maintenant que plusieurs patientes (après 5 ou 10 années d’implantation) présentent une migration de leurs seins vers le bas, et la persistance d’une position rétro-musculaire trop haute de la prothèse, ce qui donne un sein qui ressemble plus à un ballon de rugby qu’à une belle apparence mammaire naturelle et engageante.

 

Il n’y a pas d’autre solution dans ces cas que de faire une reprise chirurgicale, qui dans notre sens consiste au mieux à replacer la prothèse en position rétro glandulaire et ne plus la laisser en retro musculaire.

En effet, la coquotomie polaire inférieure et la rupture des fibres inférieures du muscle grand pectoral peuvent conduire à une implantation trop basse de la prothèse, qui est au moins aussi laide que la situation antérieure : le mamelon pointe vers le haut, et le sillon sous mammaire devient flou.

 

Ces opérations sont délicates ; un drainage est utile au moins pendant 24 heures du fait du risque hémorragique, qui persiste même si les interventions sont pratiquées sous endoscopie et coagulation immédiate.

En règle générale, le taux de ré-intervention et de retouche en matière de prothèses mammaires reste limité, si la technique de mise en place a été conforme à un plan thérapeutique précis, une information satisfaisante, et une technique aussi rigoureuse que possible.

 

4 – L’infection post opératoire

Au niveau médico-légal, l’existence d’une infection (même d’une inflammation péri mammaire avec l’apparition d’une lymphorrée qui s’avère être plus ou moins contaminée lors d’un prélèvement bactériologique) impose la dépose de la prothèse, une phase de latence et une reprise opératoire entre quatre et six mois après la première opération, sous couverture d’une anti-biothérapie flash orientée par la bonne connaissance du germe précédent.

 

Mais dans ces conditions l’opération d’augmentation mammaire devient extrêmement anxiogène pour les patientes ;

Il faut savoir les revoir régulièrement de façon à maintenir le moral (proche de zéro) chez ces patientes qui parfois se retrouvent avec un sein prothétique en bon état, et une flaccidité controlatérale.

Sans compter que parfois il se produit une abcédation, des cicatrices cutanées, une fonte graisseuse qui peut entraîner secondairement la nécessité de petit re-galbage à l’aide de greffons dermo-graisseux autologues prélèvés sur la patiente elle-même, au cours d’un troisième ou quatrième temps opératoire de retouche…

 

5 – Qui paye la retouche ?

Les conditions financières doivent être discutées avec les patientes au cas par cas.

Evidemment si la patiente désire un changement de volume des prothèses, toute la difficulté revient, à savoir si l’évaluation pré-opératoire était satisfaisante ou non par le praticien – et si la patiente accepte de payer une seconde opération…

Mais les patientes ne sont pas prêtes à payer deux interventions pour avoir un bon résultat.

 

CONCLUSION

 

La retouche liée à l’erreur ou à la malformation du chirurgien ne peut être imputée à la patiente.

Par contre, un changement d’orientation des désirs de la patiente, une fantaisie subite, une lubie qui obsède la patiente mécontente doit au moins symboliquement – être à la charge d’une patiente instable dans ses appréciations.

Il est donc de notre responsabilité dans cette opération qui paraît si facile d’envisager toutes les situations en post-opératoire, et d’envisager la retouche le jour même de la consultation au cours d’une première ou deuxième entretien avec la patiente.

 

Par ailleurs, les complications doivent être mentionnées à la patiente, écrites pour que la patiente en conserve une trace, et pour que nous ayons la preuve que toutes les situations défavorables ont bien été envisagées au cours des consultations pré opératoires.

 

Ce n’est qu’au prix de cette minutie de l’information qu’un contrat clair peut être envisagé avec la patiente afin de diminuer les incidences médico-légales encore fréquentes à la suite d’implantation de prothèses mammaires qui même réussies apparemment peuvent être contestées dans leur succès.